Bonjour tout le monde !
aujourd'hui on vous écrit de Corse, où l'eau est encore à 25° et l'air aussi chaud. Après les angevins pure souche (Laurent, sylvia...) pourront toujours me dire qu'il n'y a pas de vrai différence...mouai, personnellement j'en vois une et de taille ! :)
La question est de savoir comment on a bien pu se retrouver là.
La descente dans le Sud, direction Nice
Après une semaine à rester sur Angers pour essayer de vendre notre appartement - qui n'est tjs pas vendu en passant - nous prenons enfin la poudre d'escampette pour le Sud. Allez, on se dit qu'on va laisser le Jumpy (mon utilitaire vitré) à Angers, parce que c'est trop bruyant et qu'il pourrait bien tomber en panne. Nous prenons donc la voiture de madame, dont nous tairons la marque. Première étape, un gîte à côté de Clermont. Nous atterrissons chez une dame fort sympathique, qui nous raconte comment elle a pu tordre le coup à ses deux cancers depuis 15 ans, à en laisser pantois les médecins qui n'y comprennent rien, et surtout pas comment elle a pu dépasser les 6 mois d'espérance de vie qui lui restaient il y a dix ans...Bref, une force de la nature, qui nous raconte aussi comment elle a hébergé pendant 10 jours un gars recherché par toute la police du coin. Nous nous disons que le voyage commence bien, avec une rencontre assez exotique tout de même.
Puis nous prenons la direction de Nice... En passant près de La Ciotat, où tous les voyants de la voiture de madame virent au rouge en plein milieu de l'autoroute ! Plus de direction ou presque, surchauffe générale des circuits...Bref, l'arrêt d'urgence à 19h00, au crépuscule. C'est assez drôle mais j'ai bien aimé cet épisode : un peu de stress, le triangle que j'allais enfin pouvoir utiliser, et montrer enfin à Maaadame que le Jumpy, lui, nous est toujours resté fidèle et fiable.
Je ne sais pas vous mais je me suis toujours demandé ce qui pouvait bien se passer dans ces boîtes oranges flanquées sur le bas côté qui, lorsqu'on les actionne, vous font parvenir un dépanneur dans l'heure qui suit.
Une "boite" orange typique de nos contrées. |
Et bien j'ai maintenant la réponse : une voie féminine vous répond, vous demande ce qui se passe. Elle sait déjà où vous êtes, ce qui est rassurant. Vous lui répondez que tout est rouge sur le tableau de bord. Ca n'a pas l'air de lui faire peur et vous demande plus de précisions. Vous lui répondez (des fois en mentant, ça dépend) que vous n'êtes pas docteur en mécanique. Elle vous répond que ce n'est pas bien grave, qu'elle non plus, et que je n'ai qu'à enfiler mon gilet jaune en attendant. C'est si simple.
Puis le dépanneur déboule, et constate la rupture de la courroie de l'alternateur. Gloups. Cet homme charmant aux gros doigts nous dépose à côté d'un patelin situé à quelques kms de là où habite un couple d'amis, qui viendront nous chercher et nous héberger pour quelques jours. Merci infiniment à la famille Damblans !
De Nice à la Corse...
Le temps de se retrouver et je prends le bateau pour la Corse avec Dan (cf Dan sur les canaux du midi) qui a bien voulu se libérer pour m'éviter de faire cette petite nav' hauturière tout seul. Nous appareillons à 11h de Mandelieu la Napoule à côté de Nice. Pétole (i.e pas de vent) au départ, puis le vent se lève ensuite et reste modéré le reste de la nuit qui suit (voir la video ci-dessous pour quelques images sympas de la nav). Nous n'avons rien pêché, et pas vu de poissons ou autres cétacés à l'aube...même pas un dauphin. La navigation entre le continent et Calvi nous prend environ 20h., avec une demi lune pour nous accompagner jusqu'à minuit environ en plein large. Puis c'est bientôt le phare de la Revellata qui nous guide jusqu'à bon port. L'arrivée sur Calvi à l'aube est magique : la mer au pied des montagnes, les couleurs ocres, la citadelle que l'on vient virer pour rentrer au port, grandiose.
En Corse : de Calvi à Ajaccio
Flavie et la petite me rejoignent le Dimanche ...en ferry. Nous restons environ une semaine à Calvi pour essayer de prendre le rythme et les automatismes avec la petite : tester différents moyens de l'arnacher, voir comment la faire dormir au mieux, faire une première nav en baie de Calvi, etc.
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La petite dans la cabine avant, son aire de jeu en journée de nav''. |
On vit un peu au rythme du soleil, puisqu'à 20h, c'est nuit noire ici, et l'on se couche assez tôt du coup. L'adaptation de la petite est stupéfiante : elle dort même en navigation quand ça tape et ne se casse plus la figure à chaque fois que le bateau roule (c'était le cas au début). En revanche, la descente à la capitainerie après une nav' est assez drôle puisqu'elle a le mal de terre et titube pendant la demi heure qui suit le débarquement du bateau, mdr. Bref, on se dit qu'on fera la traversée ensemble la prochaine fois, c'est certain !
Le temps est capricieux sur la fin de la semaine où nous avions décidé de partir et nous remarquons que la situation de Calvi est propice aux coups de vents, assez réguliers dans la région. Si l'on ne veut pas rester ici, il faut trouver un créneau, et foncer au sud assez vite pour rejoindre Porto ou un autre abri. C'est donc entre quelques grains que nous décidons de partir. Ce n'est pas idéal, mais le lendemain, c'est encore un coup de vent de 2 jours si l'on reste dans le coin. On se fait rincer, la mer devient blanche sous les averses. On arrive 5h plus tard dans la baie de la Girolata, magnifique aussi, où l'on vient mouiller à l'abri du vent et des vagues. La nav en Corse est délicate, pas d'abri ou presque pour les vents d'Ouest ou Sud Ouest, qui y sont dominants. Donc en gros, si ça se lève et que vous êtes loin d'un abri, c'est forcément du sport ! Depuis notre arrivée à Girolata, grand beau, depuis plus d'une semaine (on a eu que 2 jours de pluie depuis le départ). Nous passons maîtres dans l'art de la procrastination - ne pas confondre avec procréation, bien que l'un aille bien avec l'autre... -
Nous sommes aussi descendus sur Porto dont l'entrée est assez chaude à trouver puisqu'elle ne fait que 3m de large sur 2,5m de fond ! Heureusement, la tour génoise qui la surmonte est un très bon amer. Le lendemain, nous avons loué une voiture pour découvrir les calanches de Piana, somptueux décor de roches sculptées de couleur ocre, plongeant dans la mer, et que l'on peut aussi découvrir des hauteurs de la route.
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Vue sur la baie de Porto et le port dont l'entrée est située juste en dessous de la tour Génoise (3m de large pour passer !) |
Calanches de Piana vues de la mer, dans le golfe de Porto. |
Partie des calanches vue depuis la route. La roche est sculptée de façon étonnante. |
Nous avons ensuite descendu la côte vers Ajaccio puis l'anse de Sainte Barbe, très beau mouillage où nous sommes restés 2 jours, à alterner farniente, baignade, ballade en annexe, bricolage et pêche (toujours infructueuse malgré l'achat de nouveaux leurres qui m'ont coûté -passez moi l'expression- la peau du sexe !).
Cette fois nous étions amarrés à un corps mort dont j'ai vérifié la chaîne et la tonne situé à ses pieds, 6m d'eau plus bas. En plongeant, j'ai aussi nettoyé un peu la coque, mais je me rends compte que je n'aime décidément pas voir le bateau depuis le dessous avec masque et palme, ça me fout les boules, je sais pas pourquoi...De vieux souvenirs des dents de la mer ou un truc dans le genre. Ca me flippe de voir sous l'eau, c terrible. brrr
Vous trouverez sur le lien suivant la video qui résume pas mal de choses du voyage...A NE PAS MANQUER ! et en musique siou plaît.
Lien vers la video
Vous pouvez aussi la visionner dans l'écran qui s'affiche ci-dessous si votre navigateur le permet, mais encore une fois je préfère la version YouTube que vous aurez en cliquant sur le lien précédent.
Belle bande son du matin ! Mike, t'as déposé le brevet pour ton siège bateau for kids ?
RépondreSupprimerEn tous cas, j'ai hâte de pouvoir emmener Matti & Sacha faire un tour sur votre kayak. !
David
Oh là là, que c'est beau tout cela.
RépondreSupprimerMerci de nous le partager, cela illumine l'hiver qui s'installe à l'ouest !
Jean marie R
Deums pour le tour en kayak ! ;-)
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