Salut tout le monde, depuis la dernière fois un peu de changement puisque nous sommes à Passau en Allemagne, ville située en bordure du Danube, à mi-chemin de notre périple jusqu'à Vienne.
Première partie de voyage : de Agde à Marseille.
Comme prévu, je convoie le bateau avec un copain (Daniel) au départ d'Agde, direction Saint trop'. Peu de vent, mais nous sommes au portant et décidons d'envoyer le spi (voile d'avant, de portant, aussi appelée spinnaker, ou "pépin", ou "bulle" ou bien encore pour les connaisseurs du film culte Wind, le "Whomper" ). Grand beau, on décide même de pêcher mais le vent forcit et nous voilà déjà propulsés sur des surfs à plus de 11 noeuds sous 22 noeuds de vent. Un petit départ au lof pour Dan qui se laisse griser et ça repart ! Il est tout blanc du coup et me redonne la barre...
Autant dire que si un poisson mort, ce sera un poisson de compet'. En milieu d'après midi, la météo annonce mistral en fin de nuit. Nous décidons donc de nous arrêter vers minuit à côté de Marseille, dans un petit port nommé Carry Le Rouet. On est bien dans le sud, avec les minettes et l'accent de fou qu'ils peuvent avoir ici. Lorsque le Mistral se lève enfin à l'aube, l'écume blanche commence déjà à voler dans le port avec des rafales à 35 noeuds (70 km/h). Les manoeuvres pour ceux qui arrivent ou qui sortent deviennent pour le moins hasardeuses et nous devons intervenir plusieurs fois sur les pontons pour aider les bateaux manoeuvrants. C'est tellement sport que Daniel tombe à l'eau MDR !! Personnellement, c'est la première fois que je "perds" un équipier dans le port.
Deuxième partie : de la med' à Briançon
Je prends le train pour Avignon où mes femmes m'attendent et nous partons pour Briançon. Nous devions annuler car les dates ne correspondaient plus à celles prévues mais Olivier est disponible finalement pour nous accueillir chez lui juste à côté de Serre Che'. Grande maison, style alpin, vue sur les Alpes et le massif des Ecrins, nous allons être bien. Il a fallu trouver le rythme au début, avec la petite. Nous arrivons finalement à partir vers 10h00 le matin pour une petite rando de trois heures, et retour pour la sieste. La petite dans le dos, et hop c'est parti, sans aucun problème, jusqu'à un col ou un lac aux alentours de ~2500m où il fait très bon.
Et là hooo surprise, premiers pas de la miss au lac de la douche à 1900m !! Vue sur le massif de la Meije, c'était énorme. Une petite video en fond musical (à écouter à fond) sur un Led Zep' de folie en cliquant sur le lien suivant (je préfère la version You tube perso) ou ci-dessous si votre navigateur le permet. http://youtu.be/CTLoqTceq-E
Lorsque nous rentrons, nous profitons des fins de journée pour quand même aller grimper avec Olivier sur les falaises du coin. On enchaîne quelques belles longueurs (150 m) de corde dans le "5 sup", histoire de se remettre en jambe, en tout cas pour moi qui ait arrêté de grimper il y a plus d'un an, autant dire une éternité. Et ça passe bien, de beaux relais, du vide, des surplombs, des sensations qui reviennent, on s'éclate.
Nous avions pris un baudrier pour la petite histoire de la faire monter sur un rocher, mais l'occasion ne s'est jamais présentée. On aurait aussi voulu aller faire un peu d'alpi avec Olivier (sommet du Rateau), mais là aussi le temps a manqué et je ne pouvais décidément pas encore laisser Flavie avec la petite toute une journée de plus. Le soir c'est généralement l'orgie : charcut', vin rouge de Bourgogne ou de Bordeaux à gogo... Nous repartons de Briançon très reposés, prêts à attaquer notre périple vélo le long du Danube. Bien évidemment, Flavie craque pour une paire de chaussures de ski de rando neuves, histoire de nous plomber un peu le budget. Mais le vendeur avait de beaux mollets à ce qu'il paraît, alors...qu'est ce tu veux faire, hein ?
Troisième partie : la traversée des Alpes vers la source du Danube à Donaueschingen, notre point de départ.
Nous faisons le voyage en 2 étapes, car c'est assez long et il fait chaud. Nous décidons de passer par la vallée d'Aoste (très belle) et la Suisse pour passer ensuite en Allemagne. Le premier campement a lieu au pied du col du Grand Saint Bernard avec vraiment une vue exceptionnelle.
La petite dort d'un seul trait dans sa tente perso même s'il fait assez frais dehors (12-14 degrés). Nous passons le col le lendemain, c'était intéressant car nous avions déjà fréquenté le coin pour y avoir fait du ski de rando en hiver, mais toujours sous la tempête ou quasiment toujours. Le voir sous grand beau nous en a donné une autre perspective. Nous repassons aussi à Bourg saint Pierre, petit village où nous logions dans le presbytère (merci encore fifi de nous avoir emmené skier ici !), puis c'est la descente vers la Suisse que nous traversons en passant par le lac de Genêve. Nous faisons une étape dans un camping en bord de lac, le jour de la fête nationale en Suisse. Des feux d'artifice toutes les demi heures, du bruit à n'en plus finir, mais la petite a bien dormi, mieux que ses parents, d'autant que je viens de m'apercevoir que mon tapis de sol est crevé...25 jours à tenir à même le sol, ça risque d'être sport ! A l'heure où ce blog est écrit, le tapis de sol vient juste d'être réparé..."y'a pas l'feu au laac, c'esst sûuuur...".
Nous arrivons au camping de Donaueschingen, pour faire les derniers préparatifs, remplir la charette et les sacoches pour les 25 prochains jours. Premier constat : tout ce qu'on avait prévu ne rentre pas. ça commence déjà comme ça. / Private : Alors on rationalise, un peu comme chez PCM, sauf que nous on y arrive /. On enlève plein d'affaires qu'on laissera dans la voiture pour que tout puisse enfin loger dans le petit coffre de la charette. Je ne me retrouve qu'avec 2 pantalons, 2 caleçons, 2 T-shirts et 2 paires de chaussettes, un maillot de bain, une Gore Tex et une polaire pour le prochain mois. Idem pour Flavie. Le reste, c'est...la petite, la petite, la petite, et quand même des affaires du quotidien pour le camping, avec "la bouffe" et l'eau en sus. Bref, une fois que tout cela est chargé, me voilà à tracter une jolie masse d'un peu plus de 50 kg derrière mon vélo, tout compris entre la charette, la petite, mes sacoches. Autant dire que les mollets vont trinquer. Ce qui en un sens me fait assez plaisir car j'avais aussi envie de me donner un peu pendant ce trip vélo, et là je vais être servi. On devait voyager en mode "BUL" pour "Bike Ultra Light", je pense qu'on se contentera d'un "BUHB" pour "Bike Ultra Heavy with Baby". D'autant que, confort oblige, les roues de la charette sont légèrement sous gonflées, afin d'améliorer le confort (relatif) du grumeau qui siège à l'intérieur.
Par "grumeau", vous aurez deviné de qui je parle...Je vous laisse apprécier l'ambiance via cette petite video toujours avec une musique à mettre à FONNNNDD. http://youtu.be/O2USnp1kcKs
ERRATUM : les noms des villes cités sont truffés de fautes, mille excuses. Regendorf->Regensburg
et Pasau->Passau
Coin technique
Pour ceux qui voudraient préparer ce genre de voyage, j'avais préparé une petite feuille excel qui contient tout le matos nécessaire pour être autonome sur ce genre de trajet où on part du principe que la civilisation n'est pas trop loin. Vous pouvez me la demander, elle est prête et ça fait gagner
pas mal de temps.
Le trajet
Et c'est parti jusqu'à Vienne ! En moyenne des étapes de 45 à 55 km / jour, guère plus avec la petite qui doit quand même se dégourdir les jambes assez fréquemment pendant le trajet. La journée commence généralement à 8h00 (réveil du grumeau), pour un départ à 10h00. ON arrive pas à faire mieux, 2h pour lever le camp, ça nous semble fou alors que nous avions l'habitude de ne passer que 30 min en général sur ce genre d'exercice, en ayant pris du temps pour le petit dej'. Puis, après le départ, la petite s'endort 30 min après dans la charette jusqu'à midi environ. Là il faut avoir fait la moitié du chemin environ pour une étape, et ce, pour moi en tout cas, sans m'arrêter car le grumeau se réveille dès que ça ne roule plus ! Puis c'est la pause de midi, avec un repas classique en rando cool où on prend le temps, ie des pâtes. Vers 13h30 nous repartons, encore une fois non stop pour moi pendant la deuxième sieste. Et on arrive vers 17h00 environ au camping pour monter le camp et passer la nuit.
Quelques remarques de ce que nous avons pu ressentir sur notre premier voyage en Allemagne.
Une chose est claire, les allemands ont de façon générale un civisme beaucoup plus prononcé qu'en France ou d'autres pays latins. Ca commence déjà par le respect de ceux qui sont à pied ou à vélo de la part des automobilistes. Ensuite, dans les villages ou villes que nous traversons, tout est nickel, jamais un tag, et les gens viennent vous voir d'eux mêmes pour vous aider. Pour simple exemple, le premier jour, j'ai crevé 2 fois. La deuxième fois, plus de chambre à air, c'est un employé municipal qui m'a proposé de lui même de prendre le vélo dans son camion pour aller chez le réparateur situé à 10 km. Une fois chez le réparateur, on se dit que le gars qui vous a amené était une perle. A croire que ce n'était pas le seul, le gars du garage m'a prêté tout son atelier pour réparer le vélo pendant 30 min (y'avait pas que la crevaison, mais passons) et il a passé 10 min de son temps avec moi pour m'expliquer des trucs techniques et les faire sur mon vélo, pour que je vois la manip'. Et ça c'est quasiment tous les jours que ça se passe ainsi. On hallucine un peu ! Bien sûr il ya des exceptions et de taille, vous pourrez le constater sur la video des anecdotes à aller voir plus bas dans la page.
Autre chose, mais ça c'est plus ma vision d'industriel, on ne voit pas de voiture française en Allemagne. Pas, c'est franchement moins d'1%, largement, et le peu qu'on voit, c'est du haut de gamme. En fait nous apprendrons plus tard que le taux de chômage des villes que nous traversons n'est pas supérieur à 2%, ceci expliquant le niveau de vie rencontré ici. Au niveau de leur politique énergétique en revanche, ce qu'on ne vous dit pas, c'est que les Allemands et en particulier les paysans cultivent du maïs à perte de vue. Et pourquoi ? Pour la méthanisation, qui rapporte apparemment pas mal d'argent à ces paysans qui vendent ce maïs à bon prix, un peu comme on revend l'électricité à EDF quand on installe des panneaux solaires. Maintenant utiliser de la monoculture intensive pour ce genre de stratégie sur le revenu, je trouve cela plutôt moyen, d'autant que les terres s'appauvrissent du coup énormément
Anecdotes
Des anecdotes, on en a pas mal mais au lieu de les taper sur le blog, je préfère vous en raconter 2 bonnes sur video, c'est plus simple pour nous et ça prend moins de temps. Flavie ne la trouve pas super du tout, mais j'ai pas eu le courage de la refaire. Donc voilà, hein, z'allez pas me la critiquer aussi ! http://youtu.be/rY4Xtv_1i-A
Continue le blog Micka, c'est super sympa de voyager avec vous comme ça. Et bravo au grumeau, elle reste la star de vos vidéos !!!
RépondreSupprimerBises
Anouchka
Arnaud : une fête locale tous les 200 ans ?
RépondreSupprimerok, une fête qui fête les 200 ans de la Bière je crois...le 2ème festival après celui de Munich !
SupprimerEt donc un énorme chaos dans toute la ville de Straubing
La biz à ma filleule !
mik